• COVID19

Tout au long de l’histoire, les femmes et les filles ont été affectées négativement et à un taux disproportionnellement plus élevé par les flambées d’épidémies et de pandémies, et le COVID-19 n’a pas été une exception. Les normes et pratiques sociales et culturelles existantes qui sous-tendent les structures de discrimination et de marginalisation systémiques entre les sexes se manifestent de manière flagrante. Sinon, des attitudes et des pratiques cachées et réprimées sont mises à nu alors que les communautés et les institutions recourent à des instincts pour contrôler et survivre dans les situations d'urgence.

En Afrique, une intersection de facteurs expose les filles et les adolescents à un plus grand risque de marginalisation, de discrimination et de négligence. Le sexe et les normes sociales ont traditionnellement placé les filles dans une plus grande désavantage que les autres segments de la population. Les pandémies, comme d'autres crises, entraînent souvent la rupture des infrastructures et des services sociaux, entraînant la sous-traitance temporaire des structures de santé, de transport, d'alimentation, d'assainissement, juridiques, de sécurité et autres structures de gouvernance ou devenant dysfonctionnelles.

Cela peut entraîner une exposition accrue des femmes et des enfants aux violations des droits humains, y compris l'exposition à la violence sexiste. La pandémie de COVID-19 a exacerbé et ajouté un autre niveau de vulnérabilité à un réseau déjà désastreux de vulnérabilités des filles sur le continent africain, qui constituent environ 49% de la population totale d'enfants. De manière critique, l’égalité des sexes et la vulnérabilité multidimensionnelle des filles ont été accentuées à un niveau sans précédent. La pandémie a suscité des inquiétudes majeures quant au renversement potentiel des progrès réalisés au fil des ans vers l'égalité des sexes et le développement humain en Afrique.

Le bureau de liaison de Plan International UA et African Child Policy Forum (ACPF) ont lancé ce rapport d'évaluation rapide pour montrer l'impact du COVID19 sur les filles en Afrique.